Le clan des limaces baveuses. [Les meilleurs]

« Le temps semblait s'étioler alors que le soleil se levait grâcieusement sur la maison de Jenova. Tymothea, assise sur le rebord de la fenêtre, se contentait de regarder cette douce danse entre la lune et l'astre de jour. Cette nuit n'avait pas été sienne, loin de là et les cauchemars qui hantaient toujours son esprit ne faisaient que réapparaitre par flash sous ses yeux tristes. Quelques rues commençaient à s'animer doucement alors que le pays se réveillaient.

« Il était temps pour elle de bouger ses fesses. Laissant là ses rêveries inutiles, Tym se prépara en quatrième vitesses. cheveux attachés en une queue de cheval haute, des vêtements simples, une robe noire avec des collants opaques et des chaussures avec un léger talon, de quoi rester féminine sans pour autant s'empêcher de courir ou de se dépêcher. Elle prit son sac avec son nécessaire d'ouverture de porte ainsi qu'une cagoule au cas où puis elle sortit de chez son ami en souriant. Les gens lui paraissaient tous tellement quelconque que Tymothea ne prêtait attention à personne en particulier. Pourquoi regarder des moutons alors qu'ils ne feront jamais autre chose que ce pour quoi on les formate ?

« Elle traversa plusieurs quartiers sans sembler penser qu'elle pourrait faire un peu tâche. Tym marchait vite et était sûre d'elle, comme on lui avait apprit plus tôt. Il fallait faire penser aux autres qu'on ne craignait rien ou qu'on ressemblait à une frêle créature fragile alors qu'il n'en était rien. Elle arrivait bientôt, entendant le tintamare de ce qui semblait être la fête annoncée un peu partout dans le royaume. Un trésor ? Lequel aussi ? Une audiance avec le roi ? Elle pourrait peut être voler des trucs intéressants. Souriant légèrement, ses lèvres carmins semblant dessinées pour cela, Tym ressemblait presque à une femme fatale. Presque.

« Enfin, elle arriva devant l'estrade installée là. Tout semblait 'trop'. Tym écouta l'homme qui annonçait le jeu avec une oreille distraite, ses yeux balayant tranquillement l'assemblée afin de repérer quelques proies sympathiques. Puis, la demoiselle vit celui qu'elle redoutait. Il était là. Elle s'avança alors vers lui mais tomba nez à nez avec une personne étrange portant un registre. Machinalement, elle dit son nom. Tym Gwalden. Et ce fut ainsi qu'elle se retrouva dans cette histoire idiote alors que Tymothea n'était venu que pour faucher quelques trucs. Dommage... Voyons ce que cela donnerait. »

« Une limace n'a jamais froid la fin du monde ne passera pas ! »

Hwayoso, sa montagne, ses pâturages. Un décor de carte postale pour qui n'entreprend pas d'aller trop haut dans la montagne. Là-haut, l'air se raréfie, la végétation se fait rare, laissant la roche nue apparaître. S'il était encore loin du sommet, Heimdall avait depuis longtemps quitté la verdure des flancs de la montagne, une carte à la main. Il retournait là où il avait trouvé une quantité alarmante de récipients usés par le temps, pour voir s'il n'avait rien raté. Après tout, en général, on ne laissait pas des carafes et des assiettes comme ça au milieu de nulle-part, des gens avaient sans doute vécu là, et il aurait bien aimé en trouver des restes. Son kahazar hennit, tandis que le kahinos qui suivait derrière, sans passager mais avec deux sacs pour le moment vide sur les flancs avait du mal à avancer. C'était ennuyeux, puisqu'Heimdall l'avait acheté spécialement pour ne pas avoir à porter les trouvailles qu'il ferait peut-être lui-même. Enfin, il était bientôt arrivé, il pourrait faire le reste à pieds. Les animaux attachés par la bride à un pieu qu'il venait de planter, il se mit en marche, tandis que le soleil commençait à se lever timidement dans les flots infinis qu'on pouvait voir depuis l'endroit où le roux se trouvait. Et voilà, il la voyait, cette petite grotte qui était pleine de vaisselles il y avait quelques temps, qu'il avait vidé.

***

Heimdall tapa du poing un peu trop fort sur le bureau de la chambre qu'il louait dans la vallée, lui laissant une marque personnalisée en forme de poing. C'était rageant, il n'avait rien trouvé dans la grotte. Consignant son escapade dans son journal, il pensait passer le reste de la journée à dormir, lorsque son ventre lâcha un bruit indiquant que c'était l'heure de la soupe.
S'il était froissé par son échec de la matinée, sa bonne humeur revint à l'idée d'engloutir une spécialité locale, ou deux, voire trois. Quittant sa chambre avec grand fracas, il se précipita vers un restaurant qu'il avait déjà repéré la dernière fois qu'il était venu ici. La terrasse était juste en face du Palais de cristal, et c'était pour cette magnifique vue qu'Heimdall avait choisi l'endroit.
Pourtant, ce n'est pas le bâtiment qui attira l'oeil du titan, mais plutôt le rouquin - un camarade - qui chantait haut et fort que le Palais abritait désormais un labyrinthe, dangereux, et regorgeait de trésors. Il n'en fallait pas d'avantage pour que la curiosité du Finlan ne le pousse à s'inscrire, hurlant presque son nom dans les oreilles de l'employé tenant le registre. Puis il alla déjeuner, engloutissant trois côtes de boeuf. Il fallait bien prendre des forces.

***

Les équipes, vu qu'on ne pouvait apparemment pas concourir seul, avaient été annoncées. L'un des noms associés à Heimdall lui était inconnu, mais le second, par contre, était celui du Gardien. Comme quoi, même les plus hauts membres du Conseil se mêlaient au peuple pour participer à des fêtes populaires. Il ne pouvait pas repasser à sa chambre récupérer des objets ? Bah, il avait ses deux bras, ses deux jambes, sa tête, de quoi aurait-il eu besoin en plus ?
Le nom des limaces fut annoncé, et Heimdall se mit en marche vers le petit homme qui les avait appelé. Pour l'instant, pas de Gardien, juste une petite brune toute apprêtée qui donnait une impression d'impatience. Sans doute celle qui répondait au nom de Tymothea. Le roux lui tendit une main, qui devait bien faire la taille de sa tête, tout sourire.

- Heimdall Finlan ! Alors, prête à affronter les dangers du Palais ? Faisons de notre mieux pour nous amuser hahaha !

QUAND LES DESTINS SE CROISENT
LÀ OU LA VIE CHOISIT

Cela faisait bien longtemps que Wolfram n'était pas venu à Hwayoso. Combien de temps s'était-il passé depuis la dernière fois qu'il était venu? Il ne pourrait même pas le dire. Les lieux avaient changé, mais le palais de cristal demeurait intact et fidèle à ses souvenirs. Quelle beauté et quelle nostalgie. Sa chevelure dorée, prise dans une brise du vent, lui rappelait sa dernière venue. Il se remémorait une contrée vivant au grès des saisons, laissant paraître un paysage splendide à n'importe quel moment de la journée. Il laissa transparaître un léger sourire en coin. Il aurait tellement aimé profiter plus longtemps de ces moments de calme et de paix. Laisser couler le cours du temps tranquillement, profiter et se balader comme un inconnu, comme n'importe quelle personne normale. Oublier l'espace d'un instant son rôle, juste admirer et saisir les instants présents, mais celui lui était impossible. Il lui incombait la réussite d'une mission dans la contrée, et ne devait perdre de vue cet objectif. Cela serait manquer de respect à son poste et à sa majesté. Cependant, quelque chose, pour ne pas dire quelqu'un avait piqué sa curiosité.

•••

— Wolfram C. Dal'Jayan

Finalement, lui qui ne pouvait se permettre de rester ici s'offrit le luxe de participer aux festivités du palais. La chasse au trésor ne l'intéressait pas plus que cela, la richesse n'étant pas un but, une motivation pour lui. De plus ce trésor pouvait n'être au final qu'une relique sans importance particulière symbolisant le courage, la force ou autres caractéristiques visant à seulement donner un gain satisfaisant aux gagnants. Wolfram n'accorde que peu d'importance à ce genre d'artefacts, même si pour l'estime de soi-même c'est redorant. Cependant, seule cette personne qui avait piqué sa curiosité l'intéressait.

•••

— Si ce n'est pas Heimdall Finlan! Je ne pensais pas vous croiser dans un lieu comme celui-ci, c'est un honneur de vous rencontrer monsieur. Et je suppose que vous êtes Tymothea L. Gwalden mademoiselle, vous êtes ravissante.

Wolfram esquissa un léger sourire et laissa un instant de silence. Finalement, il avait perdu sa cible dans toute cette foule avec cette agitation, et laissa échappé un léger soupire.

— Bien. Je n'aime guère prendre les commandes avant d'avoir pu faire rapidement connaissances avec mes coéquipiers, mais il semblerait que nous ayons un temps très limité pour trouver ce trésor. Donc je propose que l'on se mette en route tout en faisant connaissances chacun. Qu'en dites-vous messieurs dames?

N'attendant finalement pas leur réponse, le jeune homme à la chevelure doré ouvrit la marche vers le labyrinth. Il était maintenant temps de croiser le fer avec le destin de leur journée et les épreuves qui les attendaient.

« Pourquoi avait-elle donner son nom sérieusement ? Mais bon, c'était fait et le retour en arrière semblait impossible. Alors, pour tuer le temps, la jeune fille alla se poser près des inscriptions et de l'estrade afin d'attendre simplement qu'on l'appelle pour ce foutu labyrinthe. Tymothea jouait tranquillement avec ses cheveux, les tournant et retournant dans ses doigts fins et blancs. Que c'était long, ses yeux allaient et venaient dans la foule, cherchant sans nul doute à revoir la personne qui l'avait tant perturbée mais rien. Aucun visage connu ici. Aucun...

« Quelques minutes plus tard, d'ailleurs ces minutes semblaient avoir bien plus de secondes qu'habituellement, elle fut enfin appeler par un homme. Elle se leva de mauvaise grâce et traina les pieds jusqu'à lui. Deux hommes l'accompagneraient pendant ce périple étrange. Inspirant profondément, la demoiselle redressa les épaules et se donna mentalement du courage. Ses rêveries furent interrompus par une voix d'homme visiblement assez jeune. Tym tourna la tête vers lui, son léger sourire aux lèvres par pure politesse. La jeune femme observa un instant l'inconnu en hochant la tête en signe de salut.

-C'est moi en effet, enchanté, vous êtes ?

« La voix de la donselle était douce et harmonieuse. Il manquait encore une personne à l'appel et Tym se demandaient bien qui cela pouvait être lorsqu'elle eut la réponse relativement rapidement, par la même, elle eut le nom de son premier collègue ainsi que le second. Légèrement perdue, se contenant de son sourire de facade, la demoiselle salua le nouveau venu notant son appartenance aux châteaux ainsi que son impressionnante crinière blonde.

-Allons y dans ce cas. Il ne faudrait pas que les autres groupes aient le temps de nous dépasser.

« Ces mots ainsi pronnoncés, la demoiselle suivit le dénommé Wolf qu'elle appellerait crinière de Lion pour le moment. Elle espérait vraiment que son sens de l'orientation soit aussi bon que d'acoutumer, utile dans un labyrinthe, non ?

-Et sinon, que faites-vous dans la vie ? Vous semblez vous connaître qui plus est.

« Une limace n'a jamais froid la fin du monde ne passera pas ! »

Bien, tout le monde était là. Le Gardien était arrivé un peu en retard, mais nul doute que ses fonctions étatiques l'avaient retenues assez pour qu'il ne se montre pas immédiatement. Le blond salua le roux, qui lui sourit tout content de trouver une tête connue. Enfin, qui ne connaissait pas à Sidheim le Gardien après tout, ce héros qui avait sauvé le palais il y avait dix ans de cela. Ce que l'héritier Finlan faisait il y a dix ans ? Sans doute en train de camper à l'Oasis de la Vierge. Enfin, en bon chef militaire, Blondus prit la tête du groupe, les entraînant dans ce palais éclatant qui devait leur apporter gloire et fortune en ce jour. La femme le suivit, toujours avec le sourire. Ca allait être un bonne après-midi. S'étirant une dernière fois avant de passer à l'action, Heimdall ne put rater un autre groupe qui se mettait en marche, vers une autre entrée. Non, on n'entrerait pas avant lui dans ce dédale, il s'en assurerait. Bandant ses muscles, il s'élança dans de grandes foulées vers la porte qui leur faisait face, attrapant ses deux camarades comme des foetus de paille au passage, les calant sous ses larges bras, en riant à gorge déployée.

- Vers l'aventuuuuure !

***

Il avait lâché les deux lascars peu après avoir passé la porte, allant tout droit au premier embranchement.

- Navré chers amis, mais j'avais vu un groupe commencer à partir, et il semble que nous soyons d'accord pour triompher de cette épreuve. Bien, pour répondre à la question de mademoiselle Gwalden, notre ami blond se trouve être le Gardien, éminent membre du conseil. Quant à moi, je ne suis qu'un humble explorateur sans envergure, rien d'aussi imposant, qui passe de temps à autre à Sidheim, mais le hasard a voulu que mon nom ait un peu de célébrité. Bien, cher ami, vous avez souhaité prendre le commandement de notre groupe, je vous le laisse ! Ne nous envoyez pas dans un guet-apens, car je crains de ne pas être armé héhé.

Reprenant son souffle -les deux animaux pesaient tout de même leur poids-, Heimdall contempla les alentours. Tout se ressemblait, tout brillait d'un éclat irréel, c'était magnifique, mais regarder fixement un endroit faisait rapidement mal aux yeux. Devant eux un embranchement, et rien ne laissait deviner quel côté menait le plus rapidement au centre du palais.

QUAND LE LABYRINTHE SE REFERME
MARCHONS AU GRÈS DES ENVIES

Les limaces étaient réunies, prêtes à braver la foudre de celui qui tirer les ficelles, prêtes à surmonter n'importe quel obstacle. Elles étaient déterminées à vaincre et obtenir la gloire. Wolfram était secrètement impatient de commencer, de se frotter à la rudesse de ce palais de cristal, de ce palais aux milles reflets. Rien ne l'arrêterait, pas même les vents d'un ouragan, les foudres d'un orage, ou ce dédale de cristal.

•••

— Et sinon, que faites-vous dans la vie ? Vous semblez vous connaître qui plus est.

Comme une trainée de cendres dans une brise d'air, les mots ont été dilués sous le souffle du vent. Wolfram n'eut pas le temps de discerner une phrase, un mot, ni même une syllabe. Emportés par une silhouette flamboyante, ils se retrouvèrent au milieu du chemin du palais de cristal. Visiblement, Heimdall n'avait pas que l'apparence d'une force surhumaine, il en avait aussi les capacités ce qui surprit l'espace de quelques instants le blondinet. Une surprise aussi vite apparu que disparue, une sensation fugace. Une fois son souffle et ses esprits revenus, Wolfram prit la parole en suivant. Cependant, il fallait avancer et rapidement. Trèves de bavardages, place à l'action.

—Mon nom est Wolfram Cerberos Dal'Jayan, Gardien de Lacryheas comme l'a si bien expliqué Heimdall Finlan, qui lui-même fait partie d'une grande lignée de héros suite à l'Invasion. Son nom est connu dans le pays entier pour leur acte de bravoure.

Il se stoppa, et ouvrit la marche. Le jeune homme respira un bon coup, éveillant ses sens.

— Il est dit que pour sortir d'un labyrinthe, il est nécessaire de garder notre main collée à un mur, sans jamais le quitter. Mais trouver le centre de celui-ci, est une tout autre histoire. Ce dédale de cristal risque de nous poser beaucoup de tord et de fils à retorde. Alors... Je propose d'aller à... DROITE. J'aime la droite.

Il pointa vigoureusement le chemin désigné et s'empressa de prendre la route. Se tenant droit comme un piquer, rigoureux et fort comme un chef, d'un pas décisif et rythmée par l'envie de vaincre, Wolfram se retrouva rapidement dans un cul de sac. Sa malchance n'avait d'égal que son talent d'escrimeur, autrement dit il n'avait aucune chance. Vaincu par son erreur, il se reprit rapidement avant d'élancer un retournement.

— Rebroussons chemin camarades!

La folle aventure avait commencé.

[On demande assistance auprès de Teras. *3*]

▲ ▲ Date d'inscription : 08/01/2013 Messages : 129 ID card : Prout

Un bruit lointain retentit, comme un levier que l'on actionne suivi d'un bruit infernal, semblable des murs qui bougent. Une épaisse couche de fumée se répand autour des participants, rendant toute vision impossible. Quand ils ont ouvert à nouveau les yeux, la lumière a considérablement baissé et un mur où sont accrochés des sphères contenant des Illions leur permet de voir quelque chose dans les ténèbres qui les entourent.

Le rayonnement permet de distinguer que la structure du pan de labyrinthe dans lequel ils sont enfermés a changé. Il n'y a plus qu'une pièce spacieuse dont l'un des murs possède une serrure.

De plus en plus forts, des grondements se font entendre. Un faible tintement, comme une clé accrochée au cou d'un animal, accompagne les bruits de pas qui s'approchent. Même dans le noir, les pas des Chimeras sont presque impossibles à entendre. Mais elles approchent, inexorablement.
HJ : En clair. Vous vous trouvez dans une pièce rectangulaire dont il faut trouver la clé, accrochée au cou d'une Chimera pour s'en sortir. Elles sont plusieurs et seule l'une d'elles possède la vraie clé. Chaque nouvelle pièce déverrouillée se poursuit de la même façon (donc clé à obtenir, mur à ouvrir), jusqu'à parvenir au centre du Labyrinthe.

Pour plus d'informations sur les Chimeras, c'est ici.

Enjoy ♥

« Tymothea marchait tranquillement, avançant sans se préocuper de la vitesse jusqu'à ce qu'elle ne sente plus le sol. Ne comprenant pas dans un premier temps, son réflexe primaire fut de mordre bien fort la main qui la tenait perpendiculaire au corps. Cependant, cela ne dura guère longtemps et bien vite, elle retrouva la terre ferme. La demoiselle se recoiffa sommairement histoire de sauver les apparences en fixant Heimdall d'un regard noire.

-Vous êtes peut être noble mais vos manières sont pire que celles des rues concernant ce que nous venons de vivre.

« Malgré tout, un sourire amusé et taquin persistait sur les lèvres de la jeune femme, c'était amusant de voir que Poil de Carotte était un peu enfant. Il avait surement eu le loisir de l'être, lui. C'était ce qu'elle avait observé ces dernières années, il était facile pour les gens qu'elle concidérait comme riche ou de la haute société d'avoir garder une âme jeune et insouciante alors que les gamins des rues, oubliés de tous, étaient souvent obligés d'être mâture et autonomes tellement jeunes. Légèrement amère, Tymothea se contenta de marcher à la suite de l'autre, Crinière de Lion.

« Mais cela ne dura pas, cul de sac, super. Ca commençait fichtrement rien. La demoiselle leva les yeux au ciel en tournant les talons avant d'entendre un clic étrangement de mauvais augure. Elle se figea, son sang ne faisant qu'un tour avant d'entendre un grognement sinistre que Tym reconnut immédiatement. Avalant sa salive, la jeune femme alla toucher les murs jusqu'à trouver une serrure. S'agenouillant, elle fixa le petit trou d'un air malin.

-Surveillez nos amies les bêtes deux secondes, s'il vous plait.

« La voleuse sortit deux crochets et les enfonça lentement dans le trou, comme un homme respectueux le ferait avec une fille. Elle tourna doucement ses outils avant d'entendre un clic qui ne disait rien de bon. N'écoutant que son instinct fort dévelopé - ses chevilles vont bien, merci - elle recula et tomba sur les fesses alors qu'une petite explosion retentit. La serrure était intacte mais ses crochets avaient disparus totalement.

-Rah merde. Bon, trouvez une clé, elle doit bien être quelque part, visiblement, c'est le seul moyen d'ouvrir.

« Elle se demanda un instant d'où lui venait cette soudaine autorité mais, nez à nez avec ces bestiolles écailleuses, elle décida de s'en préoccuper plus tard. Clé où es-tu ? Petite petite petiiiite !!! »

« Une limace n'a jamais froid la fin du monde ne passera pas ! »

Roh, le Gardien abusait. Il était bien lui, dans sa peau de petit explorateur sans renom. Enfin, après tout, c'était son lot, il avait réclamé son nom, donc c'était un juste revers de fortune que de devoir l'assumer. Mais quand même. La petite pique de la petite dame lui redonna le sourire. Voilà, il était sans doute noble, mais il était avant tout un habitant d'Iza, rustre et bourru quand il le voulait, tout de même.
Suivant le blond, ils tombèrent sur un cul de sac. Certes, rien ne différenciait un chemin d'un autre, mais tout de même, une impasse du premier coup. C'était à s'inquiéter sur la gestion du royaume, un peu, si, quand même. Soudain, le sol trembla, les murs changèrent. La pièce s'était élargie, une quelconque trappe laissant entrer dans cette arène improvisée des bêtes. Tandis que la première se montrait - oh, une chimera, il en avait des bouts à la maison -, Tymothea entreprit de crocheter la serrure, nouvelle venue également. D'où est-ce qu'elle avait ça ? Enfin, si ça marchait, tant mieux. Lui obéissant, il se mit face à la chimera, qui se mit à lui tourner autour, silencieuse, lui restant droit comme un i, immobile.
La légère explosion dans son dos surpris la bête, qui lui sauta dessus. S'écartant d'un pas, la tête du mammifère écailleux rencontra l'air au lieu du visage du roux, et son poitrail le poing du géant. La bête roula au sol, avant de se relever, titubante. Heimdall lâcha un "Tss" d'agacement. Avec une épée, il aurait embroché l'animal, et il craignait qu'elle ne saute pas de nouveau, intelligente comme elle était, cette bêbête. Par contre, il avait arrêté son cou en sentant quelque chose de froid, de métallique. En regardant attentivement, il la vit. Une petite clé, au coup de l'animal. Ainsi, les organisateurs s'étaient amusés à ça hein. Les coquins. Une série de grognements l'arracha à son ode aux organisateurs mentale, tandis que trois camarades de la chimera qu'il venait d'essayer de tuer montrèrent le bout de leur nez.

- Ditehas Dal'Jayan, si vous avez une épée, sortez-la. Si vous en avez deux, je vous en emprunterais volontiers une. Il y a trop de clés pour cette porte, alors il va nous falloir trancher dans le vif.

QUAND LES LAMES SE CROISENT
S'ENTRECROISENT, DANSENT ET VALSENT

Un son assourdissant, faisant vibrer la terre elle-même comme si elle tentait de vous dévorer, de vous engloutir. Des murs sortirent de nul part, le chemin qui leur faisait dos avait disparu derrière cette grande façade. Il n'y avait plus de sortie, juste quatre murs froids qui leur faisaient face. Rapidement encerclé et bloqué, le groupe des limaces devait faire face à leur première épreuve de bravoure, d'habileté et de courage. Les sens en éveil, Wolfram se mit à frémir d'excitation: le challenge avait commencé. Le vrai jeu commençait dès à présent.

•••

Les acteurs entraient dans la place dans un grognement sombre. Leurs pattes frottaient le sol comme des prédateurs en quête de nourriture, de chair et de sang. Leur peau recouverte d'écailles noires leur donnait une allure funeste, comme si la mort était imprégnée dans leur peau. Des chimeras étaient craintes pour leur rapidité et leur agressivité.

Une petite explosion retentit. Piégés entre ces quatre murs, la seule sortie qui s'offrait à eux étaient les Chimeras, ou plus précisément une des clés que celles-ci tenaient. Tandis que Wolfram dégainait Excalibur, Heimdall fit le premier pas en envoyant à terre l'une de ces créatures. Le jeune Gardien saisit la chance qui venait de lui offrir son compagnon. Tenant fermement son épée, il l'enfonça dans la zone du coeur de la bête titubante et encore sonnée, laissant le cadavre s'affaler sur le sol.

— Je n'ai malheureusement qu'une épée, celle entre mes mains. Voici cependant une clé. Essayez-la, je me charge des autres pendant ce temps.

D'un pas ferme et léger, Wolfram s'avança doucement mais sûrement vers les bêtes noires. Se détachant du sol, laissant ses pieds valser au grès du vent et de son intuition, il était près à contrer n'importe quel assaut de ces créatures. Ses membres se souvenaient encore de son dernier combat avec des chimeras, ils se souvenaient de leurs coups, de leur rapidité.

Wolfram mania Excalibur comme un bouclier, contre les griffes des bêtes. La lame était plus tranchante que de l'acier pure et plus dure que n'importe quel os. Elle pouvait trancher n'importe quoi, même les plus dures écailles avec sa pointe perçante. Et rapidement, un cadavre supplémentaire de chimera jonchait le sol.

Son titre de génie n'était pas usurpé.

« Dans quel merdier s'était-elle encore mis ? Pas le temps de réfléchir de toute façon. La jeune femme vit l'homme du gouvernement tuer une première bête. Etrangement, elle eut un léger pincement au coeur, cette chose n'avait rien demandé à personne et elle était là, mise en pature à des gens qui cherchaient un trésor... Se reprenant bien vite, Tym saisit à la volée la clé qu'on avait prit au cou d'une chimera pour l'insérer dans la serrure qui ne broncha même pas d'un milimètre.

-Pas celle là en tout cas.

« La demoiselle sortit sa lame pas plus longue qu'un couteau et la lança à Heimdall d'un geste précis et rapide alors qu'elle cherchait, attaché à sa cuisse une autre arme un peu plus personnelle et redoutablement efficace dans ses petites mains. Cependant, elle espérait ne pas avoir à s'en servir, toujours avoir un atout dans sa manche, la belle ne connaissait pas ces deux énergumaines donc il fallait se méfier.

« Tymothea inspira profondément et se mit droite sur ses jambes, légèrement écartées pour rester stable alors qu'une bête arrivait lentement vers elle, ses pas se faisant félins et chasseurs. Cependant, il n'y avait pas que ce monstre qui l'était, Tym adorait chasser, son regard ne trompait pas. S'il y avait bien une chose qui ne faisait pas peur à la donzelle, c'était la mort. Elle riait quand elle croisait la Faucheuse. Pourquoi la craindre ? La mort arriverait bien vite alors... Autant se battre, aller de l'avant et prendre son pied. Bientôt, plus aucun bruit ne se fit entendre autours d'elle, son ouïe se concentrait sur le souffle du félin, ses pas se calant dans les pattes de la bête et ses yeux fixant les prunelles de la Chimera avec un air de défis. Viens, viens me voir... Voilà ce qu'elle voulait dire, Tym.

« Ce fut la bête qui bondit en premier mais la demoiselle esquiva les griffes de justesse, semblant réaliser un pas de danse. Contre deux Chimeras, elle ne pouvait rien mais contre une seule, cela ressemblait à une danse mortellement endiablée qui se jouait dans cette pièce. Un coup, une griffure, un autre coup dans l'oeil de la bête et un bruit sourd d'un corps qui tombe. Cependant, le souffle se faisait encore ressentir. Tym reprit son couteau et acheva le félin d'un coup sec, lui souhaitant un bon voyage. Elle prit la clé et la glissa dans la la serrure. Toujours pas celle là.

-Bon, envoyez moi les clés s'il vous plait, messieux.

« Tymothea essayait de différencier les clés entre elles mais impossible. Elles étaient rigoureusement identiques à son grand désespoir. Qui avait eu cette idée idiote franchement ? Elle attrapait les clés au fur et à mesure, les essayant jusqu'à ce qu'un clic caractéristique se fit entendre. »

-Messieux, il est temps de passer à la suite.

« Une limace n'a jamais froid la fin du monde ne passera pas ! »

Excalibur. Cette épée de légende, lame sacrée, portée uniquement par le Gardien de Lacryheas. En voir le fourreau était une chance. En apercevoir la lame un trop rare honneur. Et Heimdall la voyait en ce moment, de ses propres yeux, voler à travers la chair des bêtes noires, tel un éclair argenté éclairant la nuit. Cette vue, ce souvenir, voilà un véritable trésor qu'il convenait de chérir, bien d'avantage que n'importe quelle babiole qui les attendrait au centre du labyrinthe.
Tymothea lui lança un couteau. Arme qui devait faire la taille de son auriculaire, mais qui avait le mérite de pouvoir s'enfoncer. Il aurait bien plongé sur une chimera pour la terrasser, mais l'animal était agile, et l'aurait sans encombre évité. Il resta donc, dressé comme une statue, à laisser transpirer toute la férocité dont il était capable, comme font les animaux sauvages qui souhaitent dissuader un adversaire de se mesurer à eux. La parade eut son petit effet, les bêtes restantes se tournant plutôt vers ses camarades que lui.
Finalement, la clé qu'il leur fallait tomba entre leurs mains, et ils purent s'engager dans un long corridor peu éclairé, trop étroit pour qu'ils soient deux de front. Là, une grande salle resplendissante, qui se ferma sur eux une fois qu'ils furent à l'intérieur. Heimdall soupira. C'était répétitif, donc moins amusant. Bêtes noires à écailles qui se présentent. Clés autour du coup. Bêtes noires tuées, découpées, tailladées, éventrées. Porte ouverte. Corridor qui tournait cette fois-ci.

- Vous avez remarqué ? Nous montons.

En effet, le corridor, qui semble sans fin, monte petit à petit, au fur et à mesure à mesure qu'il tourne de moins en moins. Ce qui veut dire qu'ils s'éloignent du centre. Finalement, cinq salles, toutes ouvertes, s'ouvrent à eux. Voilà qui remet un poil de challenge, fort bien ! Oh. Son ventre gargouille horriblement. Voilà qui est plutôt embarrassant. Et puis, il semble improbable qu'un des deux ait de la nourriture, alors il présente ses excuses, et s'engage dans la deuxième ouverture pratiquée dans le cristal en partant de la droite.
Aux murs, des tableaux, des gravures, tous hideux, tous tristes. C'est un message ?

▲ ▲ Date d'inscription : 08/01/2013 Messages : 129 ID card : Prout

Plus on s’avance, plus les reliefs des toiles et des cadres deviennent clairs. Dans le bois tour à tour sombre et clair, un levier semble narguer les participants. Dans un bruit sourd, les leviers s’abaissent, tous en même temps. Dans les 5 salles, ils se ont enclenchés en même temps et les tableaux pivotent jusqu’à laisser apparaître un petit objet métallique. Quiconque s’y approcherait y verrait des creux et des bosses, de quoi se greffer de façon parfaite à l’un des autres morceaux, disséminés dans tous les tableaux.

Un nuage gris foncé, commence peu à peu à envahir la pièce. Sa densité et son odeur suffiraient à eux seuls à mettre mal à l’aise mais c’est dans l’acidité qui les compose que repose le problème. Plus le temps passe et plus il commencera à ronger les corps, à mettre à nu la chair.

Sur les murs de cristal, un compte à rebours d’une demi-heure a commencé. Pas plus, pas moins pour en réunir les morceaux et les insérer dans le creux apparu dans l’un des murs. Pas plus, pas moins pour éviter d’autres dangers, encore…

HJ : En clair, les tableaux cachent des morceaux d’un puzzle à réunir en une demi-heure et à assembler dans un trou apparu dans le mur qui vous montrera l’accès direct vers le centre. En une demi-heure, la fumée qui se répand aura attaqué la peau. Mais attention, toutes les 2 minutes, les tableaux se referment et l’intérieur change de place. Vous ne saurez plus, dès lors, quel tableau vous avez déjà fouillé…

Vous devez fouiller tous les tableaux des 5 SALLES.

QUAND LE DESTIN EST À NOTRE PORTE
ET LE TEMPS S'AFFOLE

Sortis de cette pièce, les voilà sauvés des griffes des chimeras. Ils auraient pu continuer leur marche tranquillement, silencieusement vers le coeur du labyrinthe. Ils auraient pu être saufs, dans un lieu sans danger. Mais le destin en avait décidé autrement. Alors que le groupe s'avançait et s'engouffra dans une pièce à l'allure inquiétante, un bruit de mécanisme se fit entendre. Comme des leviers qui venaient de s'abaisser et d'activer encore un piège. Encore un oui. Leur quête n'était donc pas prête d'être finie.

•••

Un nuage épais, mais discret apparût doucement. Sans presque laisser de trace, sans presque que personne ne put le remarquer à l'oeil nu. Mais il était là, de son air inoffensif. Ce nuage toxique, ou plutôt acide n'avait l'air que d'une simple brume, pour y donner une ambiance plus mystique et sinistre. Mais un compte à rebours se dévoila sur les murs. Il leur restait visiblement un demi heure pour réussir cette épreuve sinon... Sinon quoi? Le visage du blondinet se referma, son léger sourire se figea pour laisser place à un ton sérieux et grave.

— Cette brume ne me dit rien qui vaut. Il faut bouger et vite.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Wolfram prit la tête de la marche et se dirigea vers l'un des tableaux qui l'intriguait. Celui-ci renfermait un objet métallique, plutôt étrange à première vue, et qui n'avait rien de particulier. Sans attendre, il le prit afin de l'examiner, de voir ce qu'il cachait réellement avant de conclure rapidement à une probable hypothèse: un puzzle. Seule, cette pièce de vaut rien, mais les creux laissaient envisager qu'elle pouvait s'emboîter dans quelque chose. Cependant, il n'était possible de vérifier de la véracité de cette hypothèse que si il pouvait avoir une autre de ces pièces en leur possession. Une chose était sûre. Ces petits objets étaient certainement la clé de sortie.

— Il faut essayer de trouver, le plus rapidement possible, d'autres pièces comme celles-ci et examiner les autres salles au cas où. Elles sont la clés de l'énigme. Le mieux serait de se diviser à mon avis, nous serons plus performants dans nos recherches. Si vous rencontrez un problème, il suffira juste d'appeler un autre membre de l'équipe.

Sous son air autoritaire, Wolfram était inquiet. Ce compte à rebours l'inquiétait plus que tout. Il ne savait pas ce qui allait se produire à la fin de celui-ci, et là était bien le problème. Pendant qu'ils cherchaient à comprendre le mécanisme de cette énigme, le temps lui ne les attendait pas et continuait inexorablement de couler.

Deux minutes déjà. Alors que le groupe allait entamer les recherches, les tableaux se refermèrent, tous dans un bruit frappant. En un instant, tout ce qu'ils avaient vu avait changé de place. Surpris, le jeune homme se remit à examiner le tableau qui était devant lui, mais il n'y avait rien. Même plus la trace de la pièce qui était dedans. Plus rien n'était comme avant, la pièce était différente, et les tableaux aussi. Comment se souvenir de tout ceux qu'ils avaient déjà fouillé? Là était donc le problème.

— Bien. Pour chaque tableau fouillé, il faudra le marque d'une marque. Cela nous servira de repères et évitera qu'on épuise notre temps. Il nous faut utiliser cette contrainte. En les marquant, et en se déplaçant, nous en auront moins à fouiller.

En même temps, il ressortir Excalibur de son fourreau avant de griffer légèrement le tableau en face par la pointe de son épée.

— Je m'occupe de cette pièce.

Wolfram planta ses yeux dans ceux de ses camarades afin de leur souhaiter bon courage avant de se diriger vers un autre tableau. Il leur faisait confiance et n'avait plus peur d'échouer, même si cela était inconcevable.

Le temps était devenu leur pire.

[Désolée pour le temps de réponse, c'était ma petite période de rush avant les vacances. ;3;]

« Décidément, elle était maudite et elle aimerait bien que cela finisse. La jeune demoiselle observa la nouvelle salle avec un oeil attentif, ne remarquant cependant pas le léger nuage qui entrait dans ses frêles poumons. Une petite toux, un gout étrange dans la bouche, Tym mit immédiatement ses sens en alerte maximum genre le code rouge de Vigipirate. Bordel, ils étaient tomber où encore hein ?

« Cependant, la belle écouta attentivement l'homme à l'épée, Wolfram et hocha la tête en signe de compréhension. Tymothea regarda la pièce étrange et se mit à observer la pièce avant de se diriger vers un autre tableau qui... Lui claqua au nez le saloupiaud ! La jeune femme grogna et soupira avant de se diriger vers une autre oeuvre, sortant son poignard. Elle ouvrit la porte et prit la pièce qui ressemblait à celle que tenait l'homme sans qu'elle soit identique, puis elle fit une encoche.

« Sans perdre de temps, le chronomètre tournant vite, elle trotina vers la prochaine pièce libre pour aller s'occuper du tableau, ne manquant pas de refaire une encoche là où ce serait visible pour tous. Vite, elle sentait que ses poumons lui donnaient l'alerte. "Tu vas crever si tu bouges pas tes miches, ma vieille, la fumée, elle était pas nette".

-POURQUOI j'me suis inscrite ?

« Tym pesta mais continua jusqu'à en avoir plein les mains, elle repartit dans la pièce du chronomètre et déposa quatre pièces. Cependant, la belle ne savait pas combien il en restait encore alors elle décida de commencer le puzzle. Ce fut, en réalité, plus facile qu'il n'y parraissait, son esprit d'analyse l'aidant quand même un peu. Pourtant, bien vite, la jeune femme demanda l'aide du chasseur de trésor, se retrouvant bloquer.

-En plus, j'veux pas dire mais... On va mettre où ce qu'on est en train d'assembler ?

« La voleuse chercha des yeux un endroit qui semblerait fait pour mais elle ne remarqua rien, il faudrait qu'elle examine le mur près du chronos. Vite, il ne restait plus beaucoup de temps et ça sentait le roussis s'ils ne se dépêchaient pas ! Plus qu'une dizaine de minutes pour ce dernier problème. Vite... Vite...»

[Pas grave ! J'propose qu'on arrive à sortir de là genre quelques secondes avant la fin COMME DANS LES FILMS *bim*]

« Une limace n'a jamais froid la fin du monde ne passera pas ! »

Ugh ! Un vrai casse-tête que cette nouvelle épreuve ! Non pas qu'Heimdall n'aime pas. Il n'était certes pas un grand intellectuel tout droit sorti d'une université de Sidheim, mais l'exploration intensive et les fouilles de sépultures lui avaient donné un certaine... Habilité à résoudre les puzzles humains à échelle humaines.
Ici, c'était des artéfacts à récupérer dans des tableaux. Rien de moins simple.
En considérant que ce nuage était inoffensif. Après tout, qu'est ce qui pouvait se passer ? Les organisateurs ne tueraient pas les participants, quand même ? Et puis il repensa aux chimeras. S'ils n'avaient pas été capables de se défendre, ils auraient fini dans le ventre des fauves. Il était donc en fait tout à fait possible que le nuage soit vraiment dangereux. Damn. Ca n'était plus vraiment un jeu pour le sport s'il y mettait sa vie en jeu. Très bien, il fallait s'activer.

La décision de se séparer en groupe de un était sans doute la meilleure, et tandis que les deux freluquets partaient chacun de leur côté chercher des objets, il vit de même, se dirigeant le plus loin possible de la nuée. Il n'avait plus ce petit couteau qui eut été bien utile pour marquer les tableaux, aussi se contenta-t-il d'imprimer son poing dans chaque oeuvre d'art qui tentait de s'échapper.
Le temps faisait tic-tac dans sa tête, il n'avait pas vraiment l'habitude d'être limité en temps pour ce genre d'activité, les morts savaient attendre dans leur tombeau, eux.
Finalement, à quatre minutes de la fin, le nuage l'ayant presque atteint, il laissa tomber les quelques pièces qu'il avait récupérée, tandis qu'il sentait que le tableau qu'il avait sous les yeux voulait se faire la malle. Il l'empoigna a deux mains, avant, dans un cri puissant traduisant l'effort qu'il déployait, de l'arracher du mur, se soustrayant au mécanisme perfide. Il ajouta la pièce qu'il contenait à son tas, avant de faire de sa cape un maigre bouclier contre la nuée corrosive, pour retrouver ses camarades.

- Je vous donne ça, j'espère que vous avez eu les autres !

QUAND LE TEMPS S'ÉCOULE
ET LA VIE SUIT SON COURS

Le temps n'avait jamais autant leur pire ennemi que maintenant. Dans cette brume épaisse, qui ne cessait de grossir de seconde en seconde, le trio de limaces se devait de continuer à se battre contre le temps, de se battre contre cette idéologie invincible. Rien ne peut l'arrêter, rien ne peut le reculer, rien ne peut le dompter. La seule solution est de subir et vivre en suivant son cours.

•••

Un halètement sourd. Wolfram était épuisé de sa bataille contre ce dieu de la malchance. Il était épuisé de courir pour revenir au point de départ. Les pièces étaient longues, les tableaux nombreux. Les examiner, tous, un à un était terriblement fastidieux et demander une endurance surhumaine. Les murs se moquaient, eux si silencieux, eux qui connaissent tous les secrets. Ils entendent et ne parlent pas, ils observent seulement la scène se dérouler. Ils observent ce jeune homme qui tentent le plus rapidement possible de résoudre cette énigme. Lui qui se bat contre l'imbattable.

Cinq Minutes. Dix Minutes. Quinze Minutes. Et maintenant, bientôt trente. Heimdall et Tymothea rejoignirent le jeune homme juste avant le gongue, toujours dans la même salle qu'au début. Ils ne savaient pas si ils avaient pu réunir tous les fragments. Le temps leur manquait, alors dans une vitesse folle, dans une dernière tentative de survie, Wolfram prit tous les pièces pour les assembler dans une encoche étrange. Il ne savait pas encore si c'était vraiment là qu'il fallait les réunir, seul son instinct le guidait, faisant mouvoir les bras tout seuls. Il assemblait les pièces les une dans les autres, les démontaient et les remonter, essayant toutes les combinaisons possibles à l'aide de ses deux camarades.

Une minute de la fin de chronomètre. La brume se faisait lourde, presque étouffante. Il devenait de plus en plus difficile de respirer correctement. La fin du temps s'écroulait presque sur eux, et pourtant d'un calme légendaire, manipulant rapidement les fragments le Gardien n'avait qu'un objectif: sortir de cette pagaille vivant, avec eux.

...

CLIC.

Et le temps s'arrête, le coeur avec. La pression redescend, les soupires s'échappent de la gorge des participants. Un soulagement certain, la fin d'une aventure. Dans un silence victorieux, comme une délivrance, les portes se descellèrent, s'ouvrant largement, laissant paraître un faisceau lumineux. Une lumière presque divine, une lumière salvatrice. Récompensé de leur truc travail et de leurs efforts amplement mérités, la victoire était à eux. Ils étaient les premiers à traverser ce chemin de cristal pur, tranchant la lumière elle-même. Un spectacle magnifique, un spectacle unique.

— C'est... Magnifique..

Sonné par une telle récompense aussi prestigieuse, cette vue, cette victoire était définitivement un trésor inestimable. Fièrement, Wolfram brandit Excalibur à la vue de ces deux compagnons, comme pour leur offrir un dernier souvenir majestueux de cette épopée. Fier de leurs efforts, fier de leur équipe de limace à se battre en mode vingt-quatre heure chrono. Il se tourna ensuite vers eux, pour leur faire face et s'inclina majestueusement en les remerciant et récompensant de leur travail.

Les limaces ont gagné. Bordel.

[Voilàààà. Pas taper Aednyss. J'avais trop envie de l'écrire avant d'aller me coucher. Comme ça, on a notre victoiiire. Héhé.]

» Le clan des bigorneaux coquillés. [Les Trois Fantastiques]
» Le Clan des escargots [Les trois hippocampes l'oréalé]

Le clan des limaces baveuses. [Les meilleurs]

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