De taille moyenne, Row est une "presque" mignonne petite fille très active et qui se frustre souvent si elle n'a pas son quota de réussite par jour. Intelligente et logique, elle n'aide jamais si elle juge le problème trop banal. Elle adore la menthe et le citron qui sont pour elle, les deux meilleures choses au monde. Elle a les yeux légèrement rouge, la peaux très pâle et les cheveux noir. Row est aussi agoraphobe. Elle ne fréquente pas les foules et fait toujours en sorte de n'entrer en contact avec personne qui que ce soit. Elle n'accepte que le contact des morts où des plantes. Bien sûr, il y a des exceptions comme lorsqu'elle doit serrer la main d'une personne.

15 ANS ■ Petite, j'adorais déjà manipuler les plantes et les médicaments, au grand désarroi de ma famille d'ailleurs, qui voulait que j'aille travailler comme bibliothécaire... Mais si j'aimais beaucoup les livres, les plantes étaient bien plus intéressantes. J'ai commencer à faire mon petit jardin de plantes odorantes sur mon balcon avec des pousses volée a des jardins environnants! et c'est à partir du jour où ma mère s'est mise à adorer le poulet citronnelle maison que j'ai pu étendre mes cultures jusqu'au jardin. Quelques mois plus tard, le médecin voisin m'avais demandé de lui prêter quelques brassées de lavande pour les distiller. Il parait que c'est efficace contre les brûlures... Après cet épisode, j'ai décider d'aller prendre des cours de médecine avec le docteur voisin.

16 ANS ■ Ça c'est très bien passer au début! Je le respectait pour ses connaissances et j'ai appris à un bon rythme. Pourtant, le jour ou j'ai dû l'assister pour un patient grave, tout s'est effondré. L'odeur persistante du sang sur mes habits, le regard désespéré du patient et ses hurlements qui perçaient mes oreilles comme des milliards de petites aiguilles, la seringue qui contenait le poison sensé éteindre sa douleur et l'endormir définitivement... J'ai vomi. Longtemps, longtemps, j'ai soulagé mon dégoût, affalée sur la terre du jardin, souillant le parterre de fleurs rouge sang que j'ai fini par arracher et piétiner de mes pieds nus jusqu'à ce qu'ils prennent une teinte rouge. Je savais que ce n'était pas qu'à cause des fleurs que mes pieds avait couleur de sang. Cette conviction m'a donné un frisson violent.

J'ai pris conscience d'avoir changée lorsque je suis retournée dans la maison. Le monde était différent. La bile me brûlait la gorge et mes jambes ne restait pas droites. Bienvenue dans un nouveau monde Row! Là commence ta quête vers la maturité. Croit moi, tu n'en ressortira pas indemne...

17 ANS ■ Un an après j'était toujours au service du professeur, mais plus en tant qu'apprentie. Ma formation n'est pas terminée! Pas le moins du monde! Mais j'avais acquis assez pour travailler en tant qu'aide...Donc je ne sait pas opérer, juste recoudre, reconnaître quelques maladies,confectionner leur remèdes, appliquer des compresses et encore quelques bases. J'estime à 3 ans, le temps qu'il me reste pour finir ma formation en tant que médecin. je compte aussi fonder ma propre pharmacie basée sur des cultures de plantes médicinales. Je pense à quitter Sidheim pour trouver un endroit ou mes connaissances seront plus utiles. Je le peux, je le sais! Mon frère aîné a un travail bien payé qui suffit à faire vivre la famille quasiment à l'ordre d'argent. Ma sœur est mariée avec un ordre d'Argent et elle n'hésite pas à sacrifier la moitié de son salaire, notamment pour l'anniversaire de ma plus petite sœur (on voulait lui acheter une robe avec chapeau, gants, ceinture et chaussures assorties). Mon père a pu s'acheter de quoi rénover le salon et le jardin et ma plus petite sœur est partante pour repeindre toute la maison! La vie est belle, les patients payent bien et le professeur aussi.
J'ai aussi rencontré plusieurs personnes qui me sont très chère! A commencé par Lila qui tient une boutique de fleurs juste en face de chez nous. Lila est la personne la plus gentille que je connaisse. Plusieurs fois, elle nous a prêté de l'argent lorsqu'on en avait besoin, elle a offert les fleurs pour le mariage de ma grande sœur et à même accepté de prendre la plus jeune de mes deux petite sœurs en apprentie fleuriste.

18 ANS ■ Lila est sur la "table". Tout le monde est venu pour la soutenir. Elle accouche d'un petit garçon. Tout le monde pense qu'elle va s'en sortir. Pas moi. Le professeur arbore ce sourire crispé de quand il doit rassurer une personne, tout en sachant qu'elle ne survivra pas. Les cris de Lila rebondissent sur les murs. Ils se faufilent dans mes oreilles, jusqu'à mon cerveau, pour me rappeler mon premier contact avec la mort. Je tend des compresses, fébrile, je rassure Lila en chantant. Je continue de fredonner. Je garde espoir et repousse le moment ou son âme partira. On y est presque, je brise ma dernière note quand je voit le liquide rouge s’égoutter de la table. Je regarde, impuissante, la compresse qui se teinte de sang. Le bébé hurle, dehors, tout le monde soupire de soulagement. Ils ne savent pas encore que ce n'est pas terminé. Ma vue se trouble, ma gorge se bloque. Je sens que ce souvenir s'ajoute à la liste des "inoubliables" et je gémis de douleur. Je me concentre sur les compresses. Je n'entend rien, je sens plus rien. Seul compte la survie de Lila. Elle ouvre les yeux et sourit faiblement. Elle tend les bras vers son fils, ne termine pas son geste... Le professeur lui tend rapidement l'enfant. Il s'avance vers moi et me dis de le laisser faire. Je le laisse s'occuper de l'hémorragie et je me tourne vers Lila qui n'a même plus la force de garder ses yeux ouverts. Elle murmure:
-Lerdh...
Après qu'elle soit partie, on a décider d'appeler son fils ainsi. Il vit avec notre famille qui possède maintenant le petit magasin de fleur puisque le frère censée en hériter ne sais pas quoi en faire. Il n'a même pas voulu toucher son neveu. Il dit qu'il a déjà sa propre famille, ses propres fils et qu'il n'a jamais considéré Lila comme sa sœur. "Pitoyable" me dis-je. Je hais les personnes qui se défile devant les difficultés. Jamais je n'accepterai de poser un œil sur un humain du même genre. Fut-il, Ordre d'Or.

19 ANS ■ J'ai eu de la chance dans ma vie. Du bonheur, de l'amour, une famille et des possessions. J'ai été libre de choix et j'ai pu faire le travail qui me plaisait. Cette chance, elle m'étouffe. Elle me siffle sournoisement que je ne la mérite pas, que les trop nombreuses vie qui n'ont pas pu continuer sont en partie de ma faute. "Certes, je lui répond, mais il y a aussi de nombreuses vie que j'ai pu sauver." Ce soir, j'ai 19 ans et ce soir je quitte mon foyer. Je le quitte pour trouver une autre forme de bonheur. Celle de sauver celui des autres!